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A trois on y va, de Jérôme Bonnell

Jérôme Bonnell d’abord, auteur d’œuvres d’ordinaire bien plus sérieuses. Sa plume fine et précise donne au récit une légèreté très attrayante qui plongera le spectateur dans une histoire d’amour pleine d’ironie. Le triangle amoureux, figure usée jusqu’à la moelle dans les cinémas du monde entier, est réinventée par le cinéaste. Contrairement à Gray (Two Lovers), Honoré (Les chansons d’amour) ou Frears (Les liaisons dangereuses), il injecte une bonne dose d’humour à son récit. En jouant sur le suspens, le réalisateur installe un comique de situation qui met constamment à mal ses protagonistes.

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Anaïs Demoustier ensuite, actrice éclatante et boulimique des tournages. Malgré ces cinq films l’année dernière, on ne se lasse pas de la voir dans des rôles toujours plus intéressants. Aujourd’hui, elle constitue le point central de la narration en tissant le lien entre ce couple à la dérive. De manière habile, elle oscille entre vives émotions et candeur séductrice.

 

Moati et Verbeeck enfin, acteurs au charme ravageur et parfaitement crédibles en tant que couple. Leur relation est au plus mal et pourrait être pathétique si Bonnell n’était pas derrière la caméra. Mais un paradoxe insoupçonné s’installe dans le lien qui les unit et le rend d’autant plus fort, et complexe. L’expression « Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis » prend alors tout son sens.

 

Hugo Harnois.

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