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Festival du film d’animation d’Annecy : Jour 4, On commence à fatiguer.

Mais bon, je ne suis pas la seule à fatiguer. Sur le festival, les séances de 10h30 du matin ne sont plus complètes comme le lundi. Pourtant, le festival recèle encore quelques surprises. Jeudi, c’est un peu le jour charnière pour le festival. Le bouche à oreille fonctionne à plein tube, on sait à peu près quels films éviter, quelles sélections de court métrage sont les moins désespérantes. Malheureusement, les bonnes séances sont complètes, le système d’échange commence un peu à ralentir au fur et à mesure que le bouche à oreille valide ou invalide un film.

 

Du coup, j’aurais adoré vous parler de Jasmine, long métrage en compétition qui semble diviser l’opinion. Mélange d’animation en pâte à modeler et de prise de vue réelle racontant la rencontre entre Alain, français et Jasmine, iranienne, à la fin des années 1970… mais je n’ai pas réussi à trouver de place. Tout au plus puis-je vous dire que le film a le mérite d’attirer l’attention, de faire polémique, ce qui en soi est intéressant !

 

Côté court métrage, j’ai été un peu rude avec les sélections dans ma précédente chronique. J’ai vu hier une sélection dans l’ensemble plutôt chouette ! Bon pas d’explosions de rire, de couleurs vives, de graphisme pop. Toujours beaucoup de tristesse, de mélancolie mais avec de vrais moments de poésie, et quelques essais expérimentaux intéressants. Mon petit coup de cœur va à Why ? Factor de Ben Falk et Jordan Wood pour leur court métrage court, efficace, absurde, parodie de X factor, concours de chant, et dont les voix sont interprétées par les Monty Python. 

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Pour en revenir aux longs métrages, j’ai vu hier Uma Historia de Amor et Furia, réalisé par une équipe Brésilienne, pays qui n’a pas une grande tradition du cinéma d’animation, mais plutôt du cinéma réel. Cette grande épopée à travers les âges d’un héros immortel combattant à chaque époque le mal est complètement déconcertante. Le film est visuellement beau, le combat du bien contre le mal à l’époque des conquistador, de l’esclavage, des dictatures est un thème rabâché. Ce qui surprend vraiment, c’est le passage final au cinéma d’anticipation : en 2096, l’eau est devenue une denrée rare. Mais finalement, aucune morale dans cette histoire à part « le mal existera toujours, mais continuez de vous révolter ». Sauf que le film est contre productif, on sort en se demandant « what’s the point ? ». A quoi bon ? Pour quoi faire ce film ? A part dire que le mal a existé, existe et existera, le film est vraiment vide. Que c’est frustrant !

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Alors disons que pour ce jour 4, je n’ai pas eu beaucoup de chance dans mes choix de programmation. J’aurais pu aisément me rattraper en allant voir Oggy et les Cafards sur le Pâquier… si l’orage, que dis-je, l’ouragan qui s’est abattu à Annecy à 19h15 n’avait pas eu raison de la motivation. Mais le beau temps est de retour, on en parle demain ! 

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