Ciné-Bala : le festival des cinémas d’Afrique.

Ultra-créatifs et bien vivants, les cinémas d’Afrique sont à l’honneur de la deuxième édition du festival Ciné-Bala à l’Espace Malraux à Chambéry du 25 au 28 janvier. Loin d’être à la marge, les cinémas d’Afrique passionnent un public de plus en plus nombreux dans les festivals du monde entier : s’ils portent à l’écran une très grande diversité de couleurs, ils sont aussi l’écho sensible des mutations du continent africain. Engagé et curieux, le festival Ciné-Bala revient avec une seconde édition qui a (toujours) des choses à dire. 

Laura Caffoz, chargée de mission à la coopération décentralisée pour l’Association Chambéry Ouahigouya, Coline Anxionnaz, attachée à l’action culturelle cinéma pour l’Espace Malraux et Annabelle Bonnery, chorégraphe, sont venues nous livrer tous les détails de la programmation et les résonances du festival dans The Bird & The Bee cette semaine. Les oreilles curieuses ont leur replay ci-dessous (n’hésitez pas à recharger la page si le lecteur n’apparaît pas du premier coup, ça arrive parfois) et en podcast sur la page de l’émission :

AU PROGRAMME

Mercredi + samedi, des films jeunesse avec « Drôles d’oiseaux » et « La petite vendeuse de soleil ».

Pour l’anecdote, « Drôles d’Oiseaux » est un film d’animation que l’on doit au studio sud-africain Triggerfish, qu’on avait découvert avec « Khumba » et qui fait preuve d’une qualité d’animation époustouflante.

Quant à « La petite vendeuse de soleil« , c’est l’histoire de Sili, une petite fille en béquille, qui mendie dans les rues de Dakar pour subvenir aux besoins de sa famille. Un jour, elle décide de faire comme les garçons de son âge et devient vendeuse du journal « Soleil ». Le talent et la maîtrise du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambety sont à l’oeuvre dans ce récit chargé d’humour, de poésie et d’humanité. Un film à découvrir en BO qui plus est.

Les séances seront suivies d’un goûter et d’un temps d’initiation à la danse avec l’association chambérienne Les Mandingues Associés.

https://youtu.be/bf_k5D40dhw

Jeudi et vendredi, de la danse avec « Two, seul », une création de la chorégraphe Annabelle Bonnery (Cie Lanabel). Elle vous présentera la restitution d’une semaine de résidence à Malraux et de plusieurs mois de travail sur le terrain avec un spectacle où elle aborde la rencontre culturelle, et notamment les liens qu’elle tisse avec le Burkina Faso.

COUP DE ♥ ! Vendredi soir toujours à l’Espace Malraux, vous aurez la chance de vivre la projection en avant-première et sur très grand écran du film «Mali Blues» de Lutz Gregor. Il s’agit d’un film documentaire captivant et d’un road-movie musical en même temps. Après la prise du Nord du pays par les islamistes en 2012, la musique fut interdite au Mali et de nombreux musiciens durent s’enfuir. C’est le cas de Fatoumata Diawara, chanteuse et actrice que l’on avait notamment découvert « Timbuktu ». On la suit lors de son retour sur ses terres natales pour un voyage musical passionnant, au coeur du berceau du blues.

Du son époustouflant du n’goni de Bassekou Kouyaté au rap militant de Master Soumi en passant par la musique touareg de Ahmed Ag Kaedi, Lutz Gregor aborde des questions politiques à travers en dévoilant des combats contre le silence.

Avant et après le film, vous pourrez manger des bonnes petites choses de la gastronomie africaine préparées par le restaurant Mokolo de Chambéry (formule dégustation + boisson = 7€).

Et pour finir la soirée en beauté, vous pourrez danser sur la musique explosive de Patrick Kabré, l’étoile montante de la scène burkinabè : un son où l’afrobeat et les musiques traditionnelles mandingues côtoient la force du blues.

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Enfin samedi soir, le festival Ciné-Bala célèbrera sa clôture avec la projection du film documentaire «Une révolution Africaine» de Boubacar Sangaré. Le président Blaise Compaoré et son gouvernement annoncent officiellement le 21 octobre 2014 leur volonté de modifier la constitution pour permettre leur maintien au pouvoir, après 27 ans à la tête du Burkina-Faso. De la rue, la colère monte et la contestation gronde. Monté à partir d’images d’archives et d’interviews, le film donne la parole aux acteurs de cette révolution citoyenne et révèle avec force le pouvoir de la résistance.

Résistance et contestation, deux thèmes chers au festival Ciné-Bala qui programmait l’année dernière « Le Capitaine Thomas Sankara« , un film documentaire du suisse Christophe Cupelin. Interrogée sur ces choix, l’équipe du Ciné-Bala explique : « il est très important pour nous de pouvoir donner des clés de lecture d’une actualité un peu éloignée, donc parfois mal comprise« . Voilà une excellente idée.

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Plus d’infos

► Retrouvez The Bird & The Bee tous les mercredis à 12h10 sur le 105.9 FM à Chambéry et Aix-les-Bains, et en podcast sur la page de l’émission 

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