« Burn The Witch », c’est des violons, des pizzicatos très percussifs et une section corde très efficace, moins d’électronique que prévu, des envolées de Thom Yorke : un morceau rock à souhait qui présage d’un album déroutant et nouveau. Brian Message, le manager du groupe, annonçait d’ailleurs que cet opus sonnerait « like nothing you’ve ever heard », rien de semblable à ce qu’on a pu connaître auparavant donc.
Ce morceau est aussi un clip d’animation où un enquêteur découvre les pratiques sanguinaires d’une communauté villageoise plus que troublante. On peut y voir un hommage direct à des classiques du cinéma britannique : « The Wicker Man » de Robin Hardy en 1973 ou encore la « Trumptonshire Trilogy » de Gordon Murray en 1966. Bien que nombre d’analyses possibles soit évidemment très proche de l’infini, il est tout de même plutôt clair que Radiohead se livre, avec « Burn The Witch« , à une critique plutôt virulente des politiques de fermeture (migratoires ou économiques) de certains pays européens et de leurs dérives populistes.
Surtout « Burn The Witch », littéralement « brûle la sorcière », parle … de nous-mêmes et s’adresse directement à celui qui l’écoute. Comme une injonction à prendre conscience des travers de l’époque dans laquelle nous vivons. Radiohead vise les dangers de la pensée de masse, « groupthink is the enemy here » comme le chante Thom Yorke, en pointant du doigt la doxa vidée de sens charriée notamment par les réseaux sociaux qui semblent à tout moment vouloir nous siphonner le cerveau, comme si on nous murmurait tout le temps à l’oreille « abandon all reason », « avoid all eye contact, do not react, shoot the messengers » comme le chante le britannique. « Paranoïd Androïd » avait donc vu juste ? Possible.
Pour l’histoire, « Burn The Witch » tirerait ses origines de sessions d’enregistrement précédentes, peut-être même celles de Kid A qui avait marqué le virage électronique du groupe en 2000. C’est pourtant bien une rock-song qu’on découvre ici, où se déploie la tension musicale qui a fait le succès du groupe, sublimée par des violons sur la fin du titre et avec une voix de Thom Yorke très présente, lancinante et comme toujours magnifique.
Selon les rumeurs, l’album est annoncé pour le mois de juin. Impatience puissance mille !
Radiohead : la tournée 2016 !
05/20 – Amsterdam, NL @ Heineken Music Hall
05/21 – Amsterdam, NL @ Heineken Music Hall
05/23 – Paris, FR @ Zenith
05/24 – Paris, FR @ Zenith
05/26 – London, UK @ Roundhouse
05/27 – London, UK @ Roundhouse
05/28 – London, UK @ Roundhouse
06/01 – Lyon, FR @ Nuits de Fourvière
06/03 – Barcelona, ES @ Primavera Sound
06/17 – Reyjavik, IC @ Secret Solstice
07/02 – St. Gallen, CH @ OpenAir St. Gallen
07/08 – Lisbon, PT @ NOS Alive Festival
07/26 – New York, NY @ Madison Square Garden
07/27 – New York, NY @ Madison Square Garden
07/29 – Chicago, IL @ Lollapalooza
07/30-31 – Montreal, QC @ Osheaga Music Festival
08/04 – Los Angeles, CA @ Shrine Auditorium
08/06 – San Francisco, CA @ Outside Lands Music Festival
08/08 – Los Angeles, CA @ Shrine Auditorium
08/20-21 – Tokyo, JP @ Summer Sonic
08/20-21 – Osaka, JP @ Summer Sonic
09/11 – Berlin, DE @ Lollapalooza Berlin
10/03 – Mexico City, MX @ Palacio de los Deportes
10/04 – Mexico City, MX @ Palacio de los Deportes