On avait découvert Baron Rétif et Concepción Perez en 2014 lors de la sortie de l’EP L’Indien et depuis, ils sont définitivement sous notre radar. Parce qu’on aime leur potion minimale, presque nonchalante et depuis le début leur patte unique. Les deux hommes aiment produire des morceaux étranges, souvent cosmiques, des morceaux pour lesquels ils fabriquent des beats à la main et utilisent des vrais instruments analogiques.
« Une moitié du disque se compose de la bande son imaginaire d’un bateau-navette qui diffuserait sur son pont une sorte de petite funk discoïde et filtrée durant la traversée. La seconde moitié des morceaux s’écoute en apesanteur, dans une navette spatiale, aux confins d’un hyper-espace noir mais pas si vaste … », déclarait le duo lors de la release-party de l’album au Mellotron. Peut-on résister à une telle entrée en matière ? Non, on ne peut pas.
Pour Navettes, Baron Rétif et Concepción Perez collaborent une nouvelle fois avec COEFF, un groupe de rap de Caen, et pour une première avec Napoleon Maalox qui est venu poser sa voix sur « The Crave » (un de nos coups de ♥) ainsi que sur « Kamoulox ».
On ne sait pas grand-chose de ce duo parisien mais qu’importe, les musiciens ne sont pas tenus d’avoir une histoire bien ficelée pour justifier leur existence sonore. Baron Retif et Concepción Perez peut-être encore moins que les autres tant le voyage électro-spatial qu’ils nous offrent avec Navettes est génial, drôle et doucement fou.
