Après une mixtape bluffante en 2013, Beats and Beast, un premier album qui nous avait déjà fait l’effet d’une bombe l’an passé, The Revolution … And The Day After, et le nouveau, plus soul que jamais, on comprend que sa vision à 360° englobe avec gourmandise toute la Great Black Music. Passer avec tant de facilité de la langueur la plus sensuelle au rap le plus cinglant n’est pas à la portée de tous.
Charles X est aussi de ceux qui ont des choses à dire : il exprime ses velléités révolutionnaires, toujours pacifistes, avec beaucoup de finesse. Un peu hippie dans l’âme, le jeune homme excelle dans la fusion de toute ces valeurs auxquelles on peut ajouter la soul de la Motown, celle du Michael Jakson de 1979 (Off The Wall est un album de chevet) voire la dramaturgie de Nina Simone et même un peu de jazz.
A 25 ans, l’atout majeur de Charles X demeure sa voix impressionnante qui lui permet d’explorer toutes les facettes d’un hip-hop très personnel. On l’a comparé à Q-Tip et à D’Angelo c’est vrai, mais à l’heure de ce deuxième album, le californien s’émancipe de ces illustres prédécesseurs pour déployer son propre style. Il se pourrait que Charles X soit en passe de créer son propre standard, sa propre dynastie.
Pour nous, c’est triple ♥.
Sounds of The Yesteryear de Charles X, dans les bacs depuis le 18 mars dernier chez Alter K.
© Crédit photo : Vincent Erlenbach