Entre des mélopées mandingues subtiles et des sonorités rock, l’album a été enregistré à Bruxelles et Bristol avec un bel ensemble dans lequel on retrouve le batteur burkinabé Moïse Ouatara, Matthieu N’Guessan à la basse, Mamah Diabaté au ngoni.
Internationale, Rokia Traoré s’est aussi (bien) entourée en faisant appel à John Parish (PJ Harvey, Tracy Chapman, Eels) pour la production de l’album, John Paul Jones (Led Zeppelin) à la mandoline ainsi qu’à Devendra Benhart.
Toujours en quête de sens et de nouveaux sons, Rokia Traoré n’a pas peur de dénoncer les horreurs de la guerre ni de prendre la responsabilité d’être celle qui veut vous donner de l’espoir en plusieurs langues. Parfois, c’est naïf ou un peu moralisateur, mais comme c’est toujours positif, on aime.
Surtout quand elle reprend (très bien) « Strange Fruit » de Billie Holiday qu’elle met en écho aux temps troublés de notre époque, ou encore sur « Kenia » où sa voix renoue avec la tradition mandingue dans ce qu’elle a de plus noble.
« Né So », un album inégal donc, mais un album solaire.
Un indispensable pour ce mois de février : écoutez-le ici !