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Retour sur la Clubbin’#3 le 9/05 à La Soute avec l’interview de Nikitch

  1. Salut Nikitch, est-ce que tu pourrais te présenter et raconter ton parcours en quelques mots ?

Donc je suis Nikitch, a.k.a Nicolas Morant, lyonnais résident actuellement à Lyon. Mon parcours en quelques mots ? Et bien écoute, j’ai commencé à faire de la musique quand j’étais petit, et je me suis mis depuis quelques années à faire de la musique par ordinateur, de la MAO (Musique Assistée par Ordinateur), et puis voilà ! Je travaille sur Ableton Live, et j’ai aussi bossé un peu sur Fruity Loops.

 

  1. Pourquoi avoir choisi ce nom, Nikitch ?

C ‘est vraiment tout con, c’est simplement parce qu’à l’époque mon premier nom de scène était Nicodem, et il faut savoir que dans la région grenobloise, il existe un graffeur très connu et très bon qui s’appelle Nicodem, et que du coup il a fallu que je décide de changer de nom ! J’ai donc choisi le surnom que ma famille me donne, et puis voilà !

 

  1. Que cherches-tu à transmettre à travers ta musique ?

En fait je crois que je n’y réfléchis pas trop. En tout cas, dans le processus de création, je ne me dis pas avant de commencer à faire de la musique, « je vais faire une chanson triste » ou quoi. Quand je commence à bosser au studio, c’est le moment où j’ai déjà un peu un feeling dans la tête, une idée ou quelque chose, et mon but c’est juste d’essayer de la transcrire le plus fidèlement possible via un morceau. Et ensuite, pouvoir la partager avec le public lors de mes sets.

 

  1. Comment est-ce que tu définirais un classique musicalement parlant ?

C’est une très bonne question ça ! Un classique, j’ai envie de te dire que c’est un morceau intemporel et en même temps complètement temporel ! Intemporel, dans le sens où il vieillira jamais, mais il te ramène aussi à un moment très précis dans le temps. Par exemple, un morceau de Bob Marley, te ramène à une époque, dans une mouvance précise. Un morceau des Eagles sera représentatif d’un état d’esprit d’une partie de la population à un moment donné, et c’est en ça que je trouve que ce sont des classiques, car ce sont des morceaux qui reflètent vraiment un moment M et qui ne vieilliront jamais, car ce sera l’essence même de ce moment-là qui restera dans le temps.

 

  1. Un exemple de classique selon toi ?

Putain y’en a pas mal ! Je n’aurais pas de classique qui me vient vraiment en tête, y’a ceux que je t’ai dit, y’en a d’autres… En fait, c’est des morceaux qui peuvent parler à tout le monde mais qui,  en même temps, à l’époque, étaient la crème de la crème de ce qu’on pouvait faire. Quelque chose qui soit à la fois très porteur de plein de messages, mais qui en même temps reste très abordable par quelqu’un qui n’a aucune idée du message. Par exemple, si tu prends un morceau de Miles Davis, ce n’est pas dit que toutes les personnes connaissent tout l’entourage, tout le contexte de cet époque, mais le morceau leur parlera autant qu’un connaisseur inconditionnel de cet artiste.

 

  1. Si tu pouvais décrire ton univers musical en trois mots ?

Coloré, naïf et énergique !

 

  1. Quelles sont tes influences musicales et artistiques ?

Tu te doutes qu’il y en a pas mal, ayant commencé la musique depuis longtemps, par la flûte traversière. J’ai un frère qui est DJ, et qui m’a mis dans les oreilles beaucoup de genres différents : trance, jazz, soul… Donc concrètement, je peux autant aimer un morceau de reggae super bien fait qu’un morceau de classique qui me parle en fait, dans à peu près tous les styles tu peux trouver des choses, il faut juste savoir où chercher et quoi chercher !

 

  1. Un artiste qui t’a marqué et qui t’a donné envie de faire de la musique ?

Il s’avère en fait que j’ai commencé la musique assez tôt, à une époque où je n’ai pas eu le déclic moi-même. C’est mes parents qui m’ont fait commencer, donc à cette période je ne le faisais pas tout à fait pour moi. Par contre, il y a plein d’artistes que j’ai écouté où je me suis dit « j’ai envie de faire de la musique dans cette direction ». Pour en citer quelques-uns, peut-être même le principal, qui m’a vraiment fait dire qu’il était possible de mélanger à la fois ces enseignements classiques et un côté plus tourné musiques actuelles, je dirais Dorian Concept, qui est un gars qui faisait du Jazz, un claviériste, et qui a super bien réussi à mélanger tout ce parcours jazz qui est parfois un peu rigide sur certaines choses, et à l’ouvrir pour pouvoir le jouer à 4h du matin entre 2 Djs drum’n’bass !

 

  1. Dans quel univers musical inscrirais-tu ta musique, ou tes sets ?

Question difficile, mais quelques pistes sont évidentes ! Différents médias me disent que je suis un peu un mec qui fait du footwork à la française, et c’est un peu un trait qui me colle à la peau. Ce qui est vrai en quelque sorte, car on retrouve quelques codes du footwork dans ce que je fais, mais je pense qu’il y a aussi beaucoup d’autres choses, donc du footwork, des choses plus trap, plus hip-hop du sud des États-Unis, mais quelque chose aussi de très coloré,  basé sur l’harmonie et les couleurs que l’on peut transmettre avec des accords en fait…

 

  1. Ton meilleur souvenir de date ?

J’ai un souvenir assez fort en tête. C’était en janvier 2015, quand je suis parti jouer à Londres, j’ai eu l’occasion de pouvoir jouer dans une super salle, accompagné dans la même soirée par ce mec dont je t’ai parlé, Dorian Concept. Comme il y avait énormément d’artistes, le format des sets était super court, 15 minutes. Du coup, en un quart d’heure, j’ai essayé de mettre le condensé de ce qui me représentait vraiment. C’était vraiment comme te foutre à poil en 15 minutes devant des gens, sans avoir le temps de te présenter, de leur expliquer, de te rhabiller et de te dire au revoir.

 

  1. Pourquoi est-ce que ça t’a marqué ? Est-ce que c’est plus pour toi, parce qu’il a fallu que tu fasses un effort pour condenser toutes tes influences, etc, dans un set d’un quart d’heure, ou est-ce que c’était les réactions du public… ?

C’est plus pour moi quand même, parce qu’il faut savoir que je ne suis pas super à l’aise sur scène, par rapport à plein de choses, parce que comme je disais y’a cet aspect super intime. En effet, tu transmets une émotion, qui est la tienne, et du coup tu as toujours la crainte de te dire « est-ce que les gens vont vraiment réussir à capter cette émotion là ou non ? ». Du coup, je suis encore assez craintif quand je vais sur scène, et à ce moment-là c’était super intense, car je me suis dit que de toute façon je n’avais pas le temps de me poser la question. Donc c’est vraiment + pour moi que ça a été une expérience forte. J’ai eu pas mal de retours de gens qui ont bien apprécié, mais sur le moment j’étais incapable de le voir.

 

  1. Question subsidiaire… Ta pire représentation ?

Avec ce projet-là de Nikitch… J’ai eu des expériences pas faciles, notamment dans des moments où tu n’es pas très bien placé dans le line-up dans la soirée, niveau horaire. Ça m’est arrivé de me retrouver dans des horaires par exemple bien trop tôt pour le genre que j’avais décidé de jouer, et tu sais d’entrée de jeu que tu vas perdre les ¾ des personnes en lançant le premier morceau.

 

 

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