Pourrais-tu te présenter, ainsi que présenter le collectif Artefakt ?
Bonjour, je suis Rémy Porcar, président du collectif Artefakt et référent arts plastiques du collectif.
Artefakt est un collectif culturel chambérien qui a pour but de créer et participer à des événements autour de la culture.
On monte aussi des ateliers qui permettent de faire se rencontrer des artistes et des créatifs dans des domaines aussi variés que les arts plastiques, la musique, le théâtre, ou la danse… On présente au public notre travail à travers des expositions, des performances, ou des concerts.
Cet été vous avez eu carte blanche à l’espace Larith et vous avez monté l’exposition Flexizones, pourrais-tu m’expliquer le concept ?
Cet été fut particulier pour le collectif puisque c’était la première fois qu’un lieu d’exposition nous accueillait pendant une durée aussi longue. Nous avons eu une résidence d’1 mois ½ suivie par 1 mois d’exposition du 4 septembre au 6 octobre.
La thématique Flexizones, un concept original, a pour but de jouer sur différents espaces, les zones flexibles, le sens et les perceptions des gens. Nous souhaitons aller au delà d’une expo de photos ou de toiles. 6 artistes venant de techniques et de pratiques différentes ont participé.
Les locaux ont été ouverts durant tout l’été pendant la phase de création. Quel regard a porté le public en voyant les artistes directement à l’œuvre ?
En effet, le public était en totale immersion. Il a pu découvrir le travail des artistes et l’évolution au fil des semaines.
Nous avons l’habitude d’être face au public avec des performances live, du VJ set, des fresques. Ce cadre un peu plus confidentiel et à taille humaine nous a offert une autre façon d’échanger avec le public. Les artistes ont pu se confronter directement au regard du public, une démarche totalement différente d’un travail solo en atelier.
Peux-tu nous en dire d’avantage sur les artistes qui ont travaillé sur Flexizones ?
Les 6 artistes sont issus des arts appliqués – notamment de l’école LENAI de Chambéry – ou des Beaux Arts. Les principales spécialités de ces artistes sont le graphisme, l’illustration ou la performance.
D’autres personnes du collectif Artefakt ont aussi participé à la création de cette exposition, notamment grâce à leurs compétences techniques particulièrement utiles dans la mise en scène du lieu.
Au vu du nombre d’artistes qui ont travaillé sur ce projet, a-t-il été facile de concilier vos idées et de choisir une direction dans laquelle partir ?
C’est une bonne question. Nous n’en étions pas à notre première expérience ensemble. Nous sommes déjà intervenus sur des événements où nous avions travaillé ensemble.
Avant de nous lancer dans cette résidence, on savait déjà qu’il y aurait de bonnes compatibilités personnelles et artistiques On a trouvé un bon équilibre entre individualité et collectivité.
L’expo globale est une approche collective dans laquelle chaque sensibilité vient se fondre et s’exprimer.
En parallèle, nous proposions plusieurs zones où chaque artiste pouvait faire ressortir sa patte de façon plus singulière.
Flexizones est-elle une expo ouvert à tous, ou vous visez un public bien particulier ?
A l’image de ce que propose le collectif Artefakt, nous nous adressons au grand public. On essaye de rendre les choses accessibles à tous. C’est pourquoi, sur cette expo, nous avons souhaité donner du sens et de l’expérience aux visiteurs. Nous essayons de rester ouverts, quel que soit l’âge des visiteurs.
Les mercredi après-midi étaient même ouverts à des jeunes de centres sociaux de Chambéry. Ils disposaient d’un mur d’expression libre. Artefakt s’attache à s’ancrer dans la vie de Chambéry.
Quelle musique ou courant musical résumerait bien Flexizones ?
C’est une question piège… Dur d’y répondre seul car nous étions plusieurs autour de ce projet.
Selon moi, ce serait un courant musical surprenant, ludique et coloré. Mais on peut trouver ces notions là dans plein de courants musicaux différents. Alors dans le même esprit que celui d’Ellebore, je dirais « Eclectique et Alternatif ».
