Depuis l’Aube (ode aux clitoris) : le manifeste humaniste de Pauline Ribat

The Bird & The Bee vous emmène à la rencontre de Pauline Ribat qui présente Depuis l’Aube (ode aux clitoris), son premier spectacle, au théâtre Charles Dullin ce mercredi et jeudi soir. Avec humour, poésie et musique, la comédienne et metteur en scène s’adresse aux hommes autant qu’aux femmes sans détour et sans tabou. Avec la complicité sur scène de Florian Choquart et Lionel Lingelser, Pauline Ribat regarde droit dans les yeux le harcèlement de rue, la violence sexuelle mais aussi le plaisir et la jouissance.

Depuis l’Aube (ode aux clitoris) est un spectacle féministe sans le revendiquer, féminin sans exclusion. « Humaniste« , préfère Pauline Ribat lors de notre rencontre dans les loges à l’ancienne du théâtre, pendant les dernières répétitions. Universel mettra tout le monde d’accord, dans la célébration du plaisir partagé. Cette Ode aux clitoris est une ode à la vie, merci.

Une interview à écouter ci-dessous (n’hésitez pas à recharger la page si le lecteur n’apparaît pas).

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à Metz…

« Oui un seul… en face de moi, plutôt contre moi, je pouvais sentir son sexe contre ma cuisse… Non je n’avais pas de bombe lacrymo…
Un coup de genoux dans les couilles, non j’y ai pas pensé…

Le mec me pelotait de plus en plus… Non ça m’excitait pas…
Je les ai traités de lâches oui…
Ils ont dit qu’ils allaient me violer oui… Violer une femme et la regarder… J’étais très en colère oui…

Il n’y en a pas un qui va m’aider, je leur hurlais… Ils étaient tous autour de moi, je me rappelle leur sourire béat…
Il y en a un qui a attrapé son pote…
Il m’a crié «va t-en»…
ils avaient violé plusieurs filles dans la journée. On m’a dit oui… »

Extrait de Depuis l’aube (ode aux clitoris)

 

 

 

 

 

« En tombant sur le reportage de Sofie Peeters, je suis restée muette. Non parce que je découvrais le phénomène du harcèlement de rue, mais parce que j’ai réalisé à cette minute que mon oreille s’était habituée aux insultes, que le mot salope faisait partie de mon quotidien : l’entendre était devenu banal, presque normal. Aujourd’hui, environ deux millions de fillettes, soit une petite fille toutes les sept secondes, voient encore la lame du couteau, du rasoir ou d’un éclat de verre sectionner leur clitoris avant que soient cousues ensemble les lèvres, en partie ou en totalité, avec du catgut ou des épines. De l’excision aux insultes quotidiennes, je m’interroge sur l’image de la femme, sur son droit – j’aimerais parler de son devoir – à jouir de son corps. » – Pauline Ribat

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« Il faudrait dire à ces hommes que si eux ont besoin de bander pour pénétrer une femme,

elle, elle a besoin de mouiller, d’être humide, pour accueillir le sexe de l’homme. »

Extrait de Depuis l’aube (ode aux clitoris)

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