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Saycet, voyage au bout de soi-même

Sa fonction de sound-Designer au centre Pompidou de Paris se ressent dans la production : espace stéréo exploité à la perfection, dynamique impeccable, finesse et délicatesse dans la progression des morceaux. Propre sur lui, de la composition à l’habillage, Saycet fait très bonne figure avec cet ouvrage.

  

Mélange de lentes nappes, de cordes frappées et de synthétiseurs chiadés, presque irréels, parfois semblables à des mirages, on peut retrouver des inspirations diverses. Des codes de la techno à la création des synthétiseurs, Pierre Lefeuvre emprunte des choses à gauche et à droite, mais jamais sans les remettre « à la sauce Saycet ». On retrouve entre autres une grande touche de Trentemøller, que ce soit dans l’utilisation de l’espace sonore ou le choix des sons.

  

L’album est assez inégal du point de vue émotionnel. On sent que les différentes facettes de l’artiste se bousculent, et veulent toutes être sonorisées. Certains morceaux sont très sombres, tristes, presque dépressifs, alors que d’autres sont bien plus rythmés et apportent un rayon de lumière sur l’atmosphère pesante de l’album.

  

Sans jamais toucher de trop près à la joie, cet album, dans l’ensemble très ténébreux, nous fait osciller entre intense tristesse, nostalgie et mouvements de tête.

Jamais festifs, souvent torturés et toujours sombres, tous les morceaux sont une réussite et l’ensemble vous fera voyager à l’intérieur de vous-même.

 

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