Petite boucle de guitare grinçante, voix planante, beat rythmé et appuyé, nappes de synthétiseurs passant de gauche à droite… Le titre a tout du rock psychédélique mélodique à l’ancienne… Au début, en tout cas. Car le morceau dure environ 8 minutes. Et plus il avance, plus il change, et révèle d’autres facettes du groupe australien…
En progressant, c’est comme s’il s’ouvrait vers le futur, à l’aide de sonorités qui évoluent lentement et se transforment. On passe d’une voix « classique » à une voix vocodée un peu à la manière des Daft Punk. On découvre un synthétiseur et une guitare électrique futuriste, mais ils ne jettent jamais aux oubliettes le lead joué par ce synthétiseur un peu rétro… Comme s’ils voulaient montrer que leur style traverse le temps et les âges, en gardant le meilleur du passé, sans pour autant se fermer aux sonorités de la prochaine génération…
Le morceau est une véritable aventure. A la première écoute, il peut paraître assez linéaire, et à juste titre, puisqu’il reprend les mêmes outils mélodiques et rythmiques mais en y jetant une oreille plus attentive, il est en perpétuelle évolution : les synthétiseurs changent sur la durée, on passe par des phases très rythmées, puis à d’autres, très douces , la voix se transforme, et chaque instrument procède à un va-et-vient constant, ce qui ajoute une réelle dynamique à l’ensemble.
Tame Impala a tenté le coup. Et réussi. Je vous laisse découvrir par vous même le titre Let It Happen. En attendant, moi, j’y retourne. On se retrouve là-bas…
