Né en 1955 dans le Bronx, Frankie Knuckles, ou Francis Warren Nicholls de son vrai nom, grandit et s’intéresse au monde la musique en découvrant la collection de Jazz de sa soeur.
Adolescent, il commence sa carrière de DJ à New York aux côtés de Larry Levan. A cette époque il joue principalement de la Soul Music. En 1977, il s’installe à Chicago et officie au sein du club Warehouse (d’ou est tiré le nom de House Music). A cette période, la culture disco est sur le déclin. Frankie commence alors à se servir de sa boite à rythme et à découper les bandes de son magnéto. Remixant les morceaux, augmentant les BPM et ajoutant un coté sensuel à sa musique avec des voix soul, des cordes, des cuivres… la House Music voit le jour !
Ce n’est pas seulement un nouveau genre de musique qui apparaît, mais un phénomène de société, car durant des générations, la House Music sera l’hymne des minorités, qu’elles soient noires, hispaniques ou gays. Cette musique va unir et soutenir toute une frange de la population en souffrance.
Avec Frankie Knuckles, la place du DJ va aussi évoluer. Ce n’est plus quelqu’un qui « passe des titres après les uns après les autres » mais un véritable architecte sonore, menant les dancefloors comme un véritable chef d’orchestre.
Il s’illustrera avec des titres monumentaux qui marqueront plusieurs générations comme « Baby wants to ride » ou « Your Love ». L’album « Beyond the Mix » sorti en 1991 fait parti des grands classiques House. Frankie insufflera aussi la culture du remix dans les années 90 en travaillant avec d’autres génies de la musique comme Mickael Jackson, Withney Youston ou encore Depeche Mode.
En nous quittant, c’est un tout un pan de l’histoire de la musique qui part avec lui, et nous nous sentons un peu orphelins.
Nous espérons que les jeunes générations de DJ’s et amateurs de House sauront que nous devons beaucoup à celui qui, dans nos cœurs, restera comme le père de la House Music.
