D’entrée de jeu, elle se retrouve aux côtés de véritables pointures : Nigel Goldrich, le leader du groupe, qui n’est autre que le producteur de Radiohead, Air ou Charlotte Gainsbourg, pour ne citer qu’eux… et le batteur Joey Waronker, batteur pour R.E.M, Smashing Pumpkins, Beck… Un casting de rêve.
Dans ces conditions, même si l’exercice n’était pas gagné d’avance, il semblait naturel de réussir un premier opus. C’est chose faite pour Ultraìsta avec un album éponyme sorti en fin 2012 sous le label Temporary Residence.
Tout semble millimétré et impeccablement travaillé. Et même si le hasard et la spontanéité n’ont visiblement guère leur place, le mélange synthétique et mutant d’Ultraìsta semble tout droit sorti d’un monde futuriste.
Des boucles aux sonorités métalliques et sophistiquées, des synthés sourds aux mélodies minimalistes… tout cela nous situe bel et bien au coeur d’une mécanique de précision.
Venue de l’au delà, la voix surhumaine de Laura Bettinson nous laisse entre rêve, réalité et perplexité. Son timbre « coldwave », très esthétique pour les uns, en manque d’âme pour les autres, nous entraine quoi qu’il en soit vers des espaces chimériques et hallucinés.
Mais la prouesse de cet album, c’est d’avoir su combiner la complexité des beats électroniques à une voix pure et à des mélodies simples. Au final, une electronica atypique, sophistiquée mais subtile.
Le titre Smalltalk remixé par Four Tet est actuellement sur La Fréquence Sensible.
