Son Lux, le projet hybride électro-pop de l’américain Ryan Lott, ne fascine pas uniquement par la qualité de ses disques (Lanterns, album de phare de 2013 puis Bones, en 2015) ou celle de ses concerts, puissants. Le New-Yorkais semble aussi prendre beaucoup de plaisir à déjouer toutes les attentes. Comme signer la bande son de très nombreux films pour le cinéma ou d’un trailer de jeu vidéo blockbuster avant de sortir un remix de son tube mondial « Easy » avec Lorde puis un album de hip-hop époustouflant enregistré avec Sufjan Stevens. En introduction, nous vous parlions d’une claque, une vraie. Essayez donc « You Don’t Own Me » feat. Hanna Benn … VLAN.
Après des centaines de concerts au fil desquels Son Lux s’est véritablement révélé phénoménal ; Ryan Lott renoue, sur Stranger Forms, avec le caractère très épuré de ses débuts où il travaillait en laborantin solitaire. Il réadapte donc certains morceaux de Bones oui, mais ne les reprend pas pour autant : il leur offre plutôt une très belle seconde vie. On y retrouve toute l’inventivité sans limite et en perpétuel mouvement de Son Lux, ses chansons épiques et tordues, ses expérimentations azimutées et ses beautés instantanées, harmonisées ou arrangées avec autant d’élégance que de folie. Puissant.