« On oublie qu’il fut un temps où les musiciens de country et de soul partageaient les mêmes valeurs et parlaient des mêmes choses ».
Originaire de Des Moines, une petite ville oubliée de l’Iowa profond, Max Jury intègre le prestigieux Berklee College of Music à Boston, avant d’en claquer la porte, tiraillé entre l’envie d’apprendre et de s’exprimer. Il s’exile à Londres et c’est peut-être la distance qui révèle plus fort encore son amour pour ses racines.
Aujourd’hui, Max Jury semble être appelé à devenir le nouvel espoir du rock américain. Son album se suspend véritablement dans le temps et l’espace : à seulement 23 ans, sa musique est d’une fraîcheur enthousiasmante mais elle embrasse aussi les racines de la musique populaire américaine pour les régénérer. Max Jury nous parle d’amour surtout, des mises à nue intimes et pourtant universelles portées par des mélodies sublimes. Avec lui, le spleen est doux.
« Ecrire, c’est comme tenir mon journal intime ». Une sentence pareille à seulement 23 ans peut effrayer, mais non. Max Jury, qui se décrit lui-même comme « un jeune dans un corps de vieux », est brillant de par sa capacité à jouer la carte de la confession tout en faisant preuve d’une grande maturité. Si sa voix trahit sa jeunesse, la mélancolie essentielle à chacun des onze morceaux de l’album donne l’impression que Max Jury a déjà vécu mille ans. Délicieux contraste.
Pour l’histoire, le disque a été enregistré à New-York, confié aux bons soins du producteur de hip-hop Inflo et d’une équipe de musiciens habitués des productions de D’Angelo et Alicia Keys. Côté gospel, Max Jury est allé dans une petite ville de Caroline du Nord pour enregistrer les chœurs avec le concours du directeur musical d’une église locale.
Max Jury a tout d’un futur grand … Montez le son ! Sinon, il sera en concert au Montreux Jazz Festival le 13 juillet prochain, en première partie de Lana del Rey (sa première fan). Tickets here !
