Et celle bien posée d’Oxmo Puccino sur « Le Complément du Verbe » où il distille son message positif et humaniste sur « les truffes de jazz au chocolat », entendre le bon son du collectif.
L’expression « doni doni » signifie petit à petit en bambara. Est-ce une manière de montrer qu’il est inutile de céder à la tentation d’une démonstration virtuose ? Possible, il s’agit plutôt de laisser la force et la magie des échanges entre musiciens faire leur effet Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la trompette de Truffaz danse autour des inflexions de la voix de Rokia Traoré, comme un pont qui rapproche, et ça fonctionne à merveille.
Il faut aussi souligner que le casting du quartet se renouvelle sur ce projet : Marc Erbetta, le batteur historique du groupe, cède désormais sa place au très jeune Arthur Hnatek que l’on a déjà vu aux côtés de Tigran Hamasyan, rien que ça.
Un des meilleurs albums de l’hiver, un de ceux qu’on retrouvera certainement dans de très nombreux festivals cet été. Et c’est tant mieux ! Coups de cœur : le groove solide de « Pacheco », sans hésitation.