Alors que la température monte encore ce samedi 4 juillet, nous décollons autour des 16H pour rejoindre le site de Malsausy où se déroulent les festivités. Les quelques minutes de queue avec un 39° à l’ombre sont un véritable supplice, mais une fois à l’intérieur, c’est avec joie que nous découvrons des points où l’eau est projetée par ventilateur, permettant aux festivaliers de se rafraîchir un peu.
Ouverture du festival avec le magnifique projet français d’Emile Sornin : Forever Pavot, sur la scène de la plage. C’est avec grand plaisir que nous laissons le groupe nous plonger dans des ambiances hallucinées, aux accents 60’s, 70’s. Un véritable univers cinématographique et psychédélique retranscrit dans un très joli show. Ellebore les a rencontrés après leurs prestations. Vous retrouverez très prochainement cette interview… Nous voici en jambes pour la soirée !
Nous retrouvons les deux soeurs du duo franco-cubain Ibeyi sur la scène Greenroom. Malgré un soleil encore bien présent, le public est au rendez-vous. On sent encore quelques petites fragilités dans leur live fraîchement préparé, mais leurs voix envoûtantes ainsi que leurs magnifiques sourires comblent largement ces quelques imperfections. Un concert très agréable.
C’est au tour de Seasick Steve de prendre place sur la grande scène. Ses 75 ans ne transparaissent que dans sa longue barbe blanche… Nous voici plongés sur les routes des Etats-Unis sur les tonalités d’un blues brut et sauvage. On remarquera aussi une guitare bien singulière créée à partir d’une planche à laver et d’un manche de banjo. C’est clair, il n’y a pas d’âge pour être un excellent musicien!
Retour sur la scène greenroom avec les australiens d’Angus et Julia Stone. Le live n’est pas mauvais, mais manque un peu de pep’s. On appréciera tout de même de bouger sur leur titre phare ‘Big Jet Planet’ et leur reprise de ‘You’re the one that I want’ du célèbre film Grease.
Etienne Daho prend place sur la grande scène, fidèle à lui-même. Pas de grande surprise du côté scène mais plutôt du côté public : toutes les générations se confondent, les paroles sont connues de tous, peu importe l’âge. Daho n’hésite pas à nous interpréter ses vieux tubes et fait l’unanimité.
Bien que l’ambiance soit au top, on part tout de même faire un tour du côté de la scène de la plage où un gros plateau hip-hop est présent durant ces 3 jours. Ce sont les 2 frères de – duo de rap originaire du Mississipi – qui oeuvrent sur scène, sous fond de trap et bass music bien fat ! Des mains en l’air et des têtes qui bougent… il semblerait que la jeunesse des Eurock’ soit convaincue.
C’est Christine and The Queens qui nous attend maintenant à la scène greenroom. En arrivant dans le public, force est de constater que la belle Christine est vraiment entrée dans le coeur des français. La foule est très compacte et la chaleur monte très vite. Les danseurs à ses côtés et son grand sourire contribueront à un excellent show. Nous chantons à tue-tête sur ‘Saint-Claude’ et ‘Christine’.
Vient alors l’heure de Major Lazer sur la grande scène. Un bain de foule comme il est rare d’en vivre. Impossible de choisir sa place. On se déplace telle une rivière d’êtres humains. Le concert commence, et sans l’avoir vraiment décidé, nous sommes plutôt proches de la scène. Le trio mené par Diplo commence alors son set dans une espèce de folie générale. La performance se rapproche plus d’une prestation de boite de nuit, avec une trap sur-vitaminée, pas toujours de très bon goût… mais le public est ravi. Caliente !
Nous parvenons finalement à nous extirper de la foule pour nous diriger vers le show de Rone. Le choix a été difficile entre The Chemical Brothers et Rone mais c’est bien ce dernier qui remportera ma présence. Premièrement, car sa musique me semble plus être dans l’air du temps, et deuxièmement parce que je l’ai loupé deux fois cette année ! Je suis très curieuse de voir ce qu’il peut offrir en live. Rone arrive sur une table géométrique, sous fond d’images du cosmos. Progressivement, il hypnotise la foule. C’est une évidence, Rone plait vraiment aux jeunes générations, la moyenne d’âge se situant autour des 20 ans. Son live est l’un des plus efficaces de la soirée et me permet de finir sur une excellente impression mon périple aux Eurockéennes de Belfort 2015.
