La fin du monde approche, alors battons-nous jusqu’au dernier souffle. C’est l’été, Arnaud vient de construire un cercueil pour son père, mort récemment. Aidant son frère dans l’entreprise familiale, il rencontre Madeleine, jeune femme hors des normes mais à l’âme énorme. Tous deux vont lutter, se détester, se découvrir, s’aimer.
L’amour ne s’explique pas, il se vit. Alors plongez dans le regard d’Haenel (parcours sans faute après L’homme qu’on aimait trop et Suzanne) pour saisir toute l’intensité avec laquelle l’Homme se bat, constamment, dans un monde qui lui fait peur. Suivez la démarche maladroite d’Azaïs (nouvelle révélation) pour capter toute l’incertitude à laquelle l’être humain est confronté chaque jour. Mais l’union fait la force, et les sentiments deviennent alors les armes les plus puissantes pour combattre. Le réalisateur donne aux Combattants une allure de bombe à retardement prêt à exploser à n’importe quel moment.
Pour son premier film, Thomas Cailley fait très fort en créant un récit qui n’est pas une histoire d’amour, mais une rencontre. Et chez ces deux êtres aux tempéraments contraires, ce terme peut avoir maintes synonymes, comme rendez-vous, compétition, bataille, échauffourée, engagement ou même collision. Fait de rapports de force permanents, ce choc mettra tout le monde chaos par un humour dévastateur et une sensibilité authentique. Le film français de l’été, tout naturellement.
Hugo Harnois
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