Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Nous sommes un duo de Trip Pop originaire de Montpellier, entre mélancolie (Trip) et joie de vivre (Pop), avec une importance toute particulière attachée à la mélodie. J’écris les textes (Lena) et Arnaud compose. Sur scène, il s’occupe des cordes (basse, guitare, ukulélé), et fait les chœurs. Je chante, joue de l’omnichord et du clavier. Côté rythmique, on se répartit la tâche, moi avec un surdo et une cymbale, Arnaud avec des samples qu’il déclenche sur MPC.
Comment est né le projet Betty Argo ?
Notre duo en tant que Betty Argo existe depuis 2009, mais en réalité nous jouons ensemble depuis 2002. A l’époque, on avait un duo acoustique appelé Lull. On a crée Betty argo quand on a eu envie de faire évoluer notre musique. Au début on était 4, avec un batteur et un bassiste avec qui on a enregistré notre premier album « Who’s betty Argo ? » et fait une tournée en Inde et au Népal, puis on est revenu aux origines, en duo.
Le nom de Betty argo vient d’une amie de ma grand-mère suédoise qui était une femme atypique et très libre pour son époque. La liberté est pour nous une valeur fondamentale. Elle permet à chacun de s’exprimer tel qu’il est vraiment. Nous, c’est par la musique.
Qu’est ce qui vous a amené jusqu’à la musique, quel est votre parcours avant Betty Argo ?
Arnaud joue de la musique depuis tout petit. Il a commencé le piano à 7 ans. Ses parents le destinaient à une carrière dans le milieu médical, mais il n’a jamais lâché sa guitare. Quand on s’est rencontré, je chantais dans une chorale de gospel. C’est là qu’on a crée Lull notre duo acoustique, en 2002. On s’est inscrit dans des écoles de jazz, comme l’IMFP à salon de Provence puis le CIM à Paris, où on habite depuis maintenant 10 ans. Notre Cd «Lull : Duo acoustique » a été téléchargé plus de 90 000 fois sur la plateforme Jamendo et cela nous a permis de rencontrer des réalisateurs qui sont à l’origine des premiers clips de Betty Argo.
Que souhaitez vous partager et transmettre avec votre musique?
Sur scène, l’important pour nous est de partager un moment fort avec le public, nous voulons transmettre de la joie. Bien sûr, il y a des moments de profondeur et de mélancolie mais toujours avec une lueur d’espoir. Pour tout le travail de studio, ce que l’on veut faire passer, c’est l’immédiateté des chansons : la simplicité et l’efficacité des mélodies et des arrangements. Le maître-mot est de trouver le juste milieu entre mélancolie et joie de vivre.
Comment imaginez-vous l’évolution de votre musique ?
Il est difficile d’anticiper sur le futur de notre musique. Continuer à avoir de l’inspiration et la même envie de partager çà avec les gens, c’est le principal. Pour le reste on ira où le vent nous portera .
Quel est la plus belle critique que vous ayez eu pour votre album « Who is Betty Argo ? » sorti en septembre dernier ?
C’était dans « la gazette de Montpellier », un article de Rodolphe Berneise, qui dit que notre « musique n’est comparable à aucune autre en ce moment. » et le retour des personnes qui ont acheté notre CD et qui nous disent qu’ils l’écoutent en boucle. Ca fait vraiment plaisir !
Quel est le processus de création d’un morceau ? Y a t-il une forme de rituel ?
Ca part souvent d’un riff ou d’une impro de laquelle se dégage un moment fort de la mélodie, que nous créons tous les deux. Pour les textes, c’est essentiellement Lena et pour la musique, je (Arnaud) commence souvent par composer à la guitare ou à la basse.
Y a t-il des artistes en particulier qui vous ont inspiré ou donné envie de faire de la musique ?
Portishead, the Beatles… Plus récemment Lorde, on aime aussi Applause et Rhye.
Qu’écoutiez-vous adolescents ?
Des vrais trucs d’ados que l’on retrouvait sur des compils comme « Dance Machine » : Boy’z 2 Men, Real 2 Real, 2 Unlimited…
Heureusement, il y avait aussi Gainsbourg, Noir Désir, Michael Jackson, Lenny Kravitz, De la Soul, The Beatles…
Un artiste dont vous êtes fan mais vous en avez un peu honte… ?
Diam’s ! On ne peut pas dire qu’on soit fans mais chaque fois qu’on la voit en live à la télé, elle nous scotche.
C’est la fin du monde, vous quittez la planète avant qu’il ne soit trop tard, quels sont les 5 albums que vous sauvez ?
« Dummy » de Portishead, le « White Album » des Beatles, « Let Love Rule » de Lenny Kravitz, « Talking Blues » de Bob Marley et « Sketches of Spain » de Miles Davis … et « Ma Fleur » de Cinematic Orchestra caché dans le slip !
Quels sont vos projets à venir ?
Cet été, on part dans le sud de la France pour une série de concerts puis retour à Paris en septembre pour enregistrer un EP au Canal 93 à Bobigny, salle de spectacle qui nous accueille en résidence depuis maintenant un an. Et écouter radio Ellebore de temps en temps…