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Festival du film d’animation d’Annecy : Jour 1, une grande première

Hier, j’ai réservé toutes mes séances en ligne. J’ai compulsé la programmation, choisi quels films m’intéressaient. Pour m’orienter, je me fie au choix : au réalisateur, au studio d’animation, au bouche à oreille et même… à la photo censée illustrée le film.

 

Je me dois d’être honnête avec vous, si je n’ai pas beaucoup de temps, c’est parce que je cumule les mandats. Je suis l’ambassadrice de Radio Ellebore bien sur, mais je suis aussi chroniqueuse pour un autre média qui tient chaque soir de la semaine un plateau tv sur le Cygne. Vous pouvez venir nous voir, vous êtes les bienvenus. Mais du coup, je n’ai que 3 créneaux pour voir des films, assister à quelques conférences, me ballader au marché du film, et faire quelques déjeuners professionnels avec des amis de longue date.

 

Mais nous sommes le premier jour, et tout se passe bien. Je suis arrivée ce matin, les cheveux au vent sur la place de courrier où le festival campe cette année parce que Bonlieu est en travaux. Munie d’une accréditation presse, ça en jette, mais on m’ensevelit sous des montagnes de paperasses : revues de presse, Télérama, prospectus, invitations, Officiel, Essentiel, billets… Argh.

 

Et puis une fois passées ces formalités, je me dirige enfin vers la première séance : 10h30 : décavision : One Piece Z. Ce long métrage hors compétition est le dernier film de l’univers One Piece. Si vous êtes fans de mangas, vous connaissez forcément. « One piece c’est la base » m’explique une jeune étudiante en arts dans la file d’attente du ciné. Tandis qu’elle m’explique les finesses de cette histoires de pirates combattant une armée et voulant devenir les rois des pirates grâce à leur super pouvoir ; je me charge de lui expliquer les traditions du festival, qu’elle découvre pour la première fois.

 

Finalement, 2h15 de japonais braillard plus tard, et d’univers complètement loufoque ; je suis conquise. Les personnages de One piece ont la classe, l’animation, bien qu’hyper hâchée au montage, ce qui est franchement fatiguant ; excelle à certains moments pour créer du panache, de la force, de l’élan romanesque. J’adore.

 

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Rien à voir avec le court métrage des Gobelins d’aujourd’hui qui était très beau mais n’avait rien à avoir avec la fission volcanique nucléaire et magique du monde. C’était une histoire de sirène qui sauve et recueille un enfant. L’animation est un peu restreinte, mais la poésie du scénario, malgré sa très courte durée, l’emporte. C’est un plaisir journalier et annuel de découvrir leur travail, vraiment.

 

Après ça, je n’ai pas chômé. J’ai à peine eu le temps d’avaler une bricole à l’espace presse avant de trotiner (avec ma trotinette) vers les Haras : espace de transition en attendant la rénovation de Bonlieu. Franchement, la salle est beaucoup plus petite, en terme de place, les personnes mesurant plus d’1m30 et/ou ayant des problèmes de grandes jambes vont terriblement souffrir. Le son est extrêmement fort, et résonne de façon très pénible. Là mes amis, je vous le dis, vivement Bonlieu, j’irai même jusqu’à regretter son acoustique déplorable qui faisait qu’au théâtre on entendait les comédiens à l’avant ou à l’arrière de la salle, mais pas au centre ; le plafond étant voûté.

 

Mais bon, j’arrête de faire ma grincheuse, j’étais aux haras pour l’avant première mondiale de Monstres Academy, suite de Monstres et Company. J’avais peur que cette avant première, sur invitation, ne soit un repères de journaleux bobs et frigides, et que j’y perde les réactions d’un vrai public festivalier, chaleureux et bon enfant. Et bien non, je me suis trompée. Le public était bien bobo et journaleux, ça puait le velour côtelé à plein nez ; mais tout le monde a rit. Preuve de la qualité du film s’il en faut ! Vraiment, sincèrement, cette coproduction Pixar / Disney, est extrêmement réussie. Pas de mièvrerie comme dans le court métrage The Blue umbrella présenté avant la séance. Chez les monstres, l’humour est féroce, et on se bidonne sincèrement avec ces personnages si attachants.

 

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Voilà, c’en est fini pour aujourd’hui des projections. Demain, j’essaierai de diversifier l’offre en vous parlant de court métrages, ou de conférences ou même de Work in Progress. Pour vous donner une idée de ce que font les Gobelins pour Annecy, je vous met un ancien court métrages, parmi mes favoris.

 

À demain !


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