Ellebore : Pourrais tu présenter en quelques mots ainsi que ton travail, pour les lecteurs qui ne te connaitraient pas?
David Grumel : Je m’appelle David Grumel, je suis compositeur, arrangeur et pianiste. Je fais de la musique depuis l’âge de 6 ans.
J’ai sorti mon premier album solo « Beaurivage » en 2005 chez naïve.
Mon travail se divise en 3 pôles : la composition pour moi ou pour d’autres artistes, le travail en studio (enregistrement & réalisation de disques) et la musique à l’image.
E : D’où vient ton goût pour la musique?
DG : J’ai découvert assez vite le plaisir de jouer du piano ainsi que le pouvoir d’abstraction que procure la musique. On oublie tout quand on joue ou compose. Aussi, l’illusion de tout contrôler en jouant plusieurs instruments ou en dirigeant d’autres musiciens. Enfin, arriver à avoir les poils qui se dressent à l’écoute d’une musique ou bien avoir envie de pleurer tellement c’est beau. C’est mon graal.
E : Où puises-tu ton inspiration?
DG : Dans la nature, les livres, les voyages, le temps qui passe… et la musique des autres !
E : Est-ce qu’il y a des artistes et des courants musicaux qui ont influencé ta musique?
DG : Pour les artistes : Depeche Mode, Goldfrapp, Air, Neil Hannon, Chopin… et tellement d’autres.
Pour les courants musicaux, c’est la musique classique, la musique électronique, la pop et la chanson française. Maintenant de plus en plus le jazz.
E : Comment se passe la phase de création d’un morceau pour toi?
DG : Il me faut une impulsion ou l’envie. C’est un processus assez empirique et qui part dans tous les sens – un peu chaotique. Au fur et à mesure, les idées, les parties s’agencent. Je construis, déconstruis, essaie, efface… comme dans un labo.
Je tente de capturer le moment ou j’ai trouvé l’idée.
E : Comment as-tu échaffaudé ton dernier EP « Unreleased »?
DG : En fait, ce sont des titres qui ont participé à la genèse de mon premier album « Beaurivage » mais qui n’étaient pas sur le disque. Ces titres n’étant jamais sortis j’ai souhaité les faire exister.
C’est aussi une manière très agréable de reprendre contact avec les personnes qui avaient aimé ma musique. Et puis cette sortie me permet de clore un chapitre.
E : Derrière cet EP, se cache-t-il le projet d’un nouvel album?
DG : Et bien je commence à la fin du mois l’enregistrement de 4 premiers titres. Je ne sais pas si ça donnera lieu à un nouvel album, mais j’aimerais bien.
E : Te sens-tu appartenir à une scène ou un genre musical en particulier?
DG : Je me sens à la croisée de la pop, de l’electro et de la musique classique. Une sorte de mélancolie lumineuse.
Maintenant, si je devais me rapprocher d’une scène musicale (pour mon travail en solo) cela serait l’electro pop au sens large, je pense.
E : Si ta musique était un lieu, lequel serait-il?
DG : Un beau rivage
E : Pour finir, pourrais-tu nous parler d’un artiste que tu apprécies particulièrement?
DG : Neil Hannon ! Très grande qualité d’écriture musicale et texte magnifique ou drôle. Chanteur fantastique. En fait, quand je serais grand je voudrais faire Neil Hannon comme métier.