Amis de longue date, le duo british post dubstep formait déjà un groupe étant ado. Plus tard, ils se recroisent et se décident à refaire de la musique ensemble. Tout d’abord pour le plaisir, puis un peu plus sérieusement. Fin 2012, Luca Santucci et Ben Fitzgerald sortent leur premier album Eponyme, chez Kaya Kaya filiale de l’énorme label XL Recording, qui très vite se fait remarquer. Ils qualifient eux-mêmes leur style d’électro-soul.
L’expression de la mélancolie et du romantisme sous une toute nouvelle forme. L’émotivité toute en retenue s’étouffe tendrement dans des beats et des infrabass surdimensionnés pour donner une perspective très moderne. Sentucci nous raconte ses tourments comme une catharsis triste et belle à la fois. Sa voix torturée et élégante nous est offerte tel un diamant noir dans un écrin nébuleux. Les nappes synthétiques nous inondent de douceur… puis s’évaporent.
Malgré une certaine noirceur dans leur musique, les ritournelles oniriques de ce groupe font frissonner. Ce premier album semble pouvoir charmer autant les amateurs de pop ou de soul que les accros de sons électroniques en créant un équilibre subtil entre ces trois courants musicaux.