Jazz à Vienne – Live Report #2 : Erik Truffaz Quartet feat Oxmo Puccino.

Hier soir, Erik Truffaz présentait son dernier né, un Doni Doni aux couleurs africaines sur lequel il a invité Oxmo Puccino, convive de marque de ce concert. Le poète arrive sur scène alors qu’on ne l’y attend plus, ou plutôt qu’on a un peu oublié qu’il devait venir tant le quartet déploie tout son talent et subjugue. Pour eux, on accepte d’être trempé, et d’assister, glacé et sans broncher, à la danse sauvage des éclairs fous de rage et du jazz envoûtant des musiciens. Et ce n’est pas la marée de k-ways rouges très moches, mais au demeurant salutaires, qui dira le contraire.

Oxmo Puccino, la mise à flow. Toujours très classe, le poète a inondé le Théâtre Antique de sa prose, « de truffes de jazz au chocolat« , et de sa force tranquille pour un passage sur scène très attendu mais un peu trop court pour certains déçus. Le tonnerre gronde dans le ciel et sur scène. Une cavalcade effrénée que l’on doit en grande partie à Arthur Hnatek, le nouveau batteur du quartet repéré chez Tigran Hamasyan et la révélation de ce concert inoubliable.

 

Il est jeune, il est beau et surtout, le moteur du véritable renouvellement de la formation : du génie de ses grooves à sa profonde compréhension du jeu des excellents Benoît Coboz aux claviers et de Marcello Giuliano à la basse : l’alchimie est évidente. Une communion sans contrepartie, aussi avec les intempéries. Arthur Hnatek est intense derrière sa batterie, magnétique, passant avec l’agilité insolente de celui qui a le son dans le sang d’un registre à l’autre. On n’oubliera rien de ce concert, et surtout pas la trompette d’Erik Truffaz, trait d’union envoûtant de cette soirée magique, suspendue et hors du temps. Bientôt, l’interview …

 

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