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La Grande Aventure Lego, de Chris Miller et Phil Lord

 

Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Allier le cinéma d’animation à l’univers Lego, une idée aussi simple que brillante ! Nous voyons déjà les plus sceptiques d’entre nous crier au scandale et à la mort du cinéma, cet art dépassé par l’industrie commerciale. Que nenni car ici, les jouets et le septième art ne font qu’un pour mettre en scène Emmet, un lego lambda à qui la plus grande des épopées va arriver : sauver le monde !

 

Prêt pour cette grande aventure ? Alors c’est parti, emboîtez au plus vite vos briques et autres figurines car il ne vous sera laissé aucun répit. Oubliez le rythme classique d’autres œuvres d’animation pour entrer dans cet univers où ses couleurs n’ont d’égale que sa folie. Tout va à cent à l’heure pour voir se faire et se défaire tous les décors les plus improbables. Dans une mise en scène terriblement fluide, la salle de cinéma se transformera alors en immense salle de jeux où vous retomberez en enfance, pour votre plus grand plaisir.

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Dans ce genre cinématographique, rassembler les petits et grands est toujours l’éternel casse-tête. La Grande aventure Lego arrive avec une facilité déconcertante à toucher tous les publics. Nos enfants s’émerveilleront à la vue de ces mondes fantastiques et ô combien variés, avec un récit classique ayant tout à fait conscience de ses archétypes et réussissant à jouer avec. Mais c’est peut-être nous qui prendrons la plus grosse claque, surpris de voir une œuvre aussi aboutie. L’idée de mettre Lord et Miller (Tempête de boulettes géantes21 Jump Street) aux commandes de cette superproduction relève presque du génie. L’humour politiquement incorrect (puissance néfaste de la télévision) et les références pop (DC comics, Stars Wars, Le Seigneur des anneaux) s’invitent dans un déluge de gags qui ne s’arrêteront qu’une fois le générique terminé.

 

Et que dire de cette fin en forme de géniale mise en abîme, si ce n’est qu’elle classe pour l’instant La Grande Aventure Lego comme le meilleur film d’animation de 2014. Véritable déclaration d’amour à la créativité, cette œuvre rend également hommage à l’animation car c’est avec ce genre de film qu’on comprend l’importance de l’originalité. Ici, les méchants ne veulent pas détruire la planète mais la rendre figée, à tout jamais. À l’heure où l’on offre de faux Smartphones aux plus petits, nous ne vous conseillons qu’une chose : emmenez-les voir ce film dans les plus brefs délais. Leur imagination vous dira un grand merci. 

 

 

Hugo Harnois.

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